Depuis quelques années la loi de l’Hormèse est à la mode. Bien sûr, comme toujours, chacun y va de son interprétation et rapidement on retrouve l’idée de lutter contre ou se prémunir contre ou encore s’adapter pour les plus softs. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette loi, il s’agit de subir un stress tolérable permettant une adaptation lors de la phase de repos qui suit afin de gagner en adaptabilité et donc en autonomie. C’est justement là qu’apparait la trappe.
Je peux jouer la carte du cool qui s’immerge dans l’eau froide… avec un chrono pour vérifier que je suis bien plus fort qu’untel ou que la veille. A ce moment là, j’oublie les fondements de l’adaptation. L’enfant s’adapte à l’environnement, il se laisse traverser, il pleure quand çà pleure puis passe à autre chose. Pour François Roustang, « il se laisse tomber là où il est. » Pas certain que le chrono dans l’eau froide soit un abandon, ou que la volonté de dormir quand çà ne dort pas le soit davantage.
Alors regardons nos luttes quotidiennes. Quand je me pince le doigt, l’autre main ne vient pas taper sur mon doigt mais elle frotte ou entoure la blessure. Il y a acceptation de ce qui est pour faire place à l’adaptation.